jeudi 10 octobre 2013

Les commentaires sont actifs...

... à vous de jouer ;)




Musique Maestro!



Pris dans une sorte de maelstrom médiatique, Stromae semble bien avoir le vent en poupe depuis ses deux derniers succès "Formidable"et "Papaoutai"... Impossible en effet d'être passé au travers de ses deux tubes, tant ils étaient sur les lèvres de chacun cet été. Pas étonnant que ce jeune belge de 28 ans arbore ce sourire si bien assorti à ses tenues aux couleurs acidulées lors de chacunes de ses sorties médiatiques.

Après avoir défrayé la chronique en 2010 avec son titre "Alors on danse", Paul Van Haver, de son vrai nom, revient en sautillant, plus en forme que jamais, avec un album intitulé "Racine Carré". Suite à une première écoute plutôt perplexe, je dois dire que je suis ressorti agréablement surpris de cette expérience. Loin des musiques commerciales qu'on était en droit d'attendre, le maestro nous prend à contre pied, voire à rebrousse poil avec les treize titres qu'il a écrits et composés. Nous avons affaire ici à d'extraordinaires grands écarts musicaux... Inédit!

Il revet dans "Formidable" et "Sommeil" la sensibilité, le phrasé et l'impudeur de Brel, passe de l'électro à la coladeira avec une efficacité et une facilité déconcertantes dans Césaria Evora (titre où il rend un hommage émouvant à la célèbre chanteuse cap verdienne), détourne Bizet pour mettre en avant une critique acerbe des réseaux sociaux, nous parle du cancer en s'adressant à lui comme à une personne et enfin dénonce les dérives de nos modes de vie dans AVF et Batard. Quel programme!




Ce génie belge nous donne ici une leçon magistrale, nous montrant que peu importe les paroles, les rythmes, les notes...il parvient à chaque fois à nous toucher au coeur et à faire passer des émotions. Stromae vise juste et nous passons de la joie à la tristesse aussi facilement que lui concocte ses petites musiques dont il a le secret. Des airs simples, parfois grossiers et manquants de finesse, mais qui sans aucun doute fonctionnent!

Qui aurait cru entendre ce genre de paroles sur de la musique électro? Qui s'attendait à des paroles si introspectives? Dans Papaoutai par exemple, le chanteur nous parle de l'absence de son père mort lors du génocide rwandais... D'ailleurs lors d'une interview Stromae répond de façon étonnante à la question: " Le casting d'un diner idéal? Batman, Evora Cesaria, ibrahim ferrer et mon père" Touchant, tout comme ce dernier album.






Voici pour finir de vous convaincre de faire le voyage, quelques phrases marquantes de son album livrées pèle-mèle :

-Cultrice ou patéticienne
Féministe ou la ferme

-Ave Cesaria, chapeau pour la route à pieds Nue est, et nue était,
Diva aux pieds nus, restera Et à vie Cesaria, et à la mort aussi

-Et c’est comme ça qu’on s’aime s’aime s’aime s’aime
Comme ça consomme somme somme somme

-Tu étais formidable,
J' étais fort minable,
Nous étions formidables

-Serons-nous détestables? Serons-nous admirables? Des géniteurs ou des génies, Dites-nous qui donne naissance aux irresponsables,

-Je n'dis pas ce que je pense, mais je pense c'que je dis.Quand je vois c'que je vois, et ce que valent nos viesPas si surprenant, qu'on soit malpolis.Donc vas-y follow ma folie, m'a follow, follow me !


Voilà, que dire de plus : "Alors on danse" tadan, tadan, tadan......


Petit clin d'oeil: Un internaute s'est amusé à poser la musique de Prométheus le film de Ridley Scott sur le clip de Stromae "Papaoutai".....le résultat donne la chair de poule. Ca vaut le coup d'oeil ;)




Pentcheff Yvan